Tales of the Tardis
Classic Doctor Who duos are reunited as they board a very special TARDIS on a nostalgic voyage through space and time.
En cours | GB | 90 minutes |
Science-Fiction & Fantastique | BBC iPlayer, | 2023 |
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1.04 - Épisode 4
The Three Doctors
Jo Jones and Clyde Langer meet again as she remembers when the Time Lords summoned three Doctors to fight an awesome adversary from Gallifrey’s past.
Diffusion originale : 01 novembre 2023
Diffusion française :
01 novembre 2023
Réalisat.eur.rice.s :
Joshua M.G. Thomas
,
Lennie Mayne
Scénariste.s :
Phil Ford
,
Bob Baker
,
Dave Martin
Guest.s :
Katy Manning
,
Daniel Anthony
,
William Hartnell
,
Patrick Troughton
,
Jon Pertwee
,
Nicholas Courtney
,
John Levene
,
Rex Robinson
,
Roy Purcell
,
Laurie Webb
,
Clyde Pollitt
,
Graham Leaman
,
Patricia Pryor
,
Denys Palmer
,
Stephen Thorne
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 09 novembre 2023 à 15:57 |
La vraie surprise de cet épisode est de découvrir que l'acteur qui joue Clyde sait jouer. Il mérite sa place dans le spin-of UNIT avec le personnage de Rani. J'ai d'ailleurs l'impression que c'est ce que RTD nous prépare. Le choix de l'épisode n'est pas des plus audacieux. Même si Patrick Troughton (Best doc classic) me régale toujours autant avec sa flûte (quel crack franchement), ce n'est pas vraiment raccord avec la thématique de la dernière scène : l'amuuuuur. The Green Death aurait sans doute été bien plus à propos. À moins que l'idée soit de montrer aux nouveaux spectateurs qu'un crossover de Doc est possible (à supposer qu'ils n'aient pas vu Spiderman No Way Home). En revanche, la fin m'a cueilli. Jo n'est pas une compagne que je connais beaucoup et Clifford, je ne l'ai jamais vu. Et pourtant... Et pourtant, c'est franchement émouvant, avec ce p'tit contre-jour là et le visage de Jo qui s'éclaire... Le tout dans un hommage méta à l'acteur qui est mort l'an dernier (et qui est sorti avec Katy Manning). Les feels, mon gars. C'est, je crois, la meilleure fin possible pour Joe Grant. Je n'ai pas vraiment envie qu'elle revienne tant son arc semble complet ici. Et encore une fois, RTD, tel le Dave Filoni, vient réparer le whoniverse. Comme une p'tite rustine sur nos cœurs meurtris par cinq ans de Chibnallerie. |
C’est en comptant sur l'audience et sur le concept de Tales of the TARDIS solidement présenté et compris que ce nouvel opus nous dévoile une autre façon d’aborder ces contes : le fun d'abord ! Et les feels, toujours, ensuite. En effet, les deux personnages ne se posent en effet pas trop de questions sur le Memory TARDIS par rapport aux précédents épisodes, ils préfèrent largement, dans la scène pré-épisode, s’amuser de la situation et profiter de leurs retrouvailles pour discuter, et pourquoi pas ?
C’est en effet l’épisode le plus “fanservice” ou en tout cas, qui comporte le plus de références à ce stade. Logique, vu qu’il relie à la fois l’ère classique, au canon étendu, notamment au spin-off sur Sarah Jane Smith et tous ses non-dits dû à l'arrêt brutal de la série. Sarah Jane qui a d'ailleurs droit à une autre belle épitaphe ainsi qu’à une comparaison très flatteuse avec le Docteur, Clyde agissant comme son compagnon qui ne peut se remettre de son départ soudain.
Sans parler de tous les easter eggs comme les multiples sonic screwdriver (juste pour amuser la galerie), mais aussi d'autres détails avec plus de profondeur : la peluche de Sarah Jane, ou bien la veste de Three que Jo porte, qui a un sens plus mélancolique, comme si elle était encore sous sa protection et était toujours confortée par son amour.
C’est un épisode ainsi disons plus “matérialiste” au fond, témoignant une vision plus humaine du Memory TARDIS. Normal vu les guests !
Le tout se matérialise à la fin sous la forme d’un cadeau (matériel à nouveau) pour Jo : le crystal de Metebelis, qui lui permet de revoir son défunt mari dans un joli caméo vocal qui boucle entièrement son personnage et fait écho à son départ.
Même si je trouve ça assez triste qu’elle soit finalement réduite à une femme qui regrette un temps révolu, elle a relevé d’une importance considérable dans la vie du Docteur (comme elle le souligne d’ailleurs, en en ayant rencontré des tas !) et cet épisode lui rend un joli hommage : elle a déjà trop bien vécu et n'a plus qu'à transmettre ce qu'elle a tiré de son expérience, et à se souvenir du temps passé. Cette fin est très douce-amère car on n'a pas de mal à imaginer que le personnage s'arrêtera vraiment ici, et c'est une très belle fin.
Après tout, c’est désormais une des plus vieilles compagnes encore en vie et elle agit donc comme un très beau relai entre l’ancienne génération et la nouvelle, incarnée ici par Clyde (et Rani, ou plutôt, sa présence).
Jo a raison : la vie humaine est plus précieuse que celle d'un Seigneur du Temps, et le fait que cet épisode aborde autant de personnages dont les interprètes sont désormais défunts (Three, Le Brigadier, son mari Cliff, et bien sûr, Sarah Jane et sa série avec…) n’est sans doute pas anodin. C’est un joli pont qui vient vraiment prendre des éléments IRL qui sont censés signifier la fin de toute histoire, à savoir la mort (pour certains, prématurée) de tous ces acteurs et actrices, et qui dit “fuck !” à tous ces drames, pour les inclure dans le canon, réparer la chronologie coûte que coûte, conclure la biographie des personnages.
On pourra reprocher à RTD et son équipe le fait de ne jamais pouvoir lâcher prise. En effet, l'épisode le dit lui-même : le TARDIS et par extension, la série, ne sait juste pas dire au revoir ! Mais on ne pourra pas reprocher à la team actuelle leur volonté jusqu'au-bout-iste de raconter des histoires coûte que coûte, même à partir de la fin prématurée du récit. Car on peut toujours s'en souvenir, transmettre ses enseignements, et donc continuer à les faire vivre. Quoi de plus beau, poétique et respectueux de l'héritage de la série, bref, quoi de plus Doctor Who ?
J’aime enfin particulièrement la façon dont l’épisode aborde l’amour que la plupart des compagnons ressentent pour le Docteur, et en quoi il est bien différent d’un amour avec quelqu’un d’autre avec qui on finit de partager sa vie, sur Terre, une aventure toute aussi belle si ce n’est meilleure.
Bon, alors, clairement, The Three Doctors, c’est anecdotique au milieu de ces scénettes. J'aime bien l'épisode, mais sa signification est ici assez limitée. Ce premier special a pour seul point commun thématique avec l’histoire de Jo et Clyde, le fait d'être très fanservice et assez fou en lore et en histoires non-achevées... et c'est tout ? Mais il n’illustre pas vraiment le propos humain, mélancolique ou romantique que Jo incarne. Je n’ai pas vu l’ère Three, en entier mais je pense qu’il y avait bien meilleur choix sans se baser uniquement sur la popularité des épisodes adaptés. Même les transitions d’intro et d’outro du souvenir sont vraiment HS, par rapport à l'étoile d'Adric c'est le jour et la nuit.
Mais qu’importe, l'intérêt de ce conte est ailleurs. Car je n’ai pas vu non plus The Sarah Jane Adventures et pourtant, l’histoire de Clyde m’a touché en très peu de temps. L’idée que ce personnage, qui a l’air d’être le rigolo de service, masque en fait une vraie peine, est toute simple, mais son bref échange avec Jo suffit largement à nous le faire ressentir. Kate Manning est vraiment encore très douée, et même sans les connaître très bien, on sent que ça déborde d'humanité, avec un ton plus amer que les précédents car on constate surtout les absences, mais racontée néanmoins toujours avec optimisme.
Encore une fois, une nouvelle façon d’exploiter ce concept de Tales of the TARDIS qui, décidément, propose des épisodes bien plus diversifiés dans ses thématiques que je n’imaginais !